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multilingues précoces

Recueil d'articles et études sur les avantages d'une éducation bilingue ou plurilingue précoce.

67. Dans "Le Soir" , 31 janvier 2006. Les langues, c'est bon pour le cerveau.

Les langues, outils d'apprentissage

DU BRULLE,CHRISTIAN

Mardi 31 janvier 2006

Les langues, c'est bon pour le cerveau. Et pas uniquement pour pouvoir communiquer plus facilement avec ses semblables !

Voilà ce que martèle depuis quelques semaines la docteur (en linguistique) de la VUB Katrien Mondt. Sa thèse de doctorat, défendue en décembre dernier, s'est précisément concentrée sur l'analyse de l'activité cérébrale d'enfants bilingues et unilingues. Elle montre quelques différences notables entre ces deux groupes.

On le sait, plus tôt on commence l'apprentissage d'une seconde langue, plus facilement on devient « bilingue ». Jusque-là, rien de bien neuf sous le soleil.

Ce que Katrien Mondt vient de démontrer par contre, c'est que plus jeune on commence l'apprentissage d'une seconde langue, plus notre cerveau devient réceptif pour effectuer d'autres tâches cognitives ! Explications.

Quand on bouge, quand on parle, qu'on lit, qu'on écoute, certaines parties du cerveau sont mises à contribution. Pour visualiser cette activité, la résonance magnétique nucléaire est un outil incontournable. En utilisant ce type de machine capable de suivre en continu l'activité cérébrale, Katrien Mondt vient de montrer que chez les enfants bilingues, le cerveau fonctionnait... au ralenti.

Ou plus exactement que chez ces bilingues, le cerveau était moins mobilisé par des tâches « linguistiques » que chez les enfants qui ne parlent qu'une langue. Résultat : le cerveau des enfants bilingue est plus disponible pour effectuer d'autres tâches - des calculs par exemple !

« Pour arriver à ce constat, nous avons soumis une trentaine d'enfants, bilingues et non bilingues, âgés de sept à onze ans à des tests cognitifs réalisés pendant une surveillance RMN (résonance magnétique nucléaire), explique Mme Mondt. Ces tests ont été réalisés en partenariat avec le service d'imagerie médicale de l'hôpital Erasme (ULB) et en particulier avec l'aide de la professeur Danielle Balériaux (résonance magnétique) grâce à une bourse de recherche intitulée Prospective Research de la Région bruxelloise. »

Trois types de tests ont été proposés aux enfants. Il leur a fallu dans un premier temps générer des verbes au départ de substantifs. Par la suite, on leur a demandé de faire un tri entre certains types de mots. Enfin, on leur a soumis des exemples d'additions et de soustractions et on leur a demandé d'en vérifier l'exactitude.

Quel que soit le type de tests, les résultats engrangés par la Dr Mondt sont limpides. Chez les enfants bilingues, l'activité du cerveau est réduite lors de la réalisation de ces tests comparativement aux enfants unilingues.

Une différence qui se marque davantage encore chez les bilingues précoces : ces enfants issus de couples « linguistiquement mixtes » qui baignent dès leur naissance dans un environnement bilingue. De quoi, sans aucun doute, apporter de l'eau au moulin des classes d'immersion linguistiques !

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