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multilingues précoces

Recueil d'articles et études sur les avantages d'une éducation bilingue ou plurilingue précoce.

10. Evaluations des lycées bilingues par l'EN 2010

Evaluations des lycées (avril 2010) par l'Education Nationale, le bilinguisme breton à l'honneur.

Les évaluations des élèves des classes bilingues sont bien trop rares en France. Pourtant, une toute dernière étude menée par le Ministère de l'Education Nationale (avril 2010) vient renforcer certaines données déjà disponibles:

- les conclusions issues des nombreuses observations disponibles à l'étranger,

- les analyses des linguistes et autres spécialistes en France,

- les études comparatives (entre monolingues et bilingues français/langue régionale) menées au sein d'un même établissement de l'enseignement privé en France (Pays Basque, Bretagne) à différentes étapes du cursus scolaire,

- les réponses de l'Inspecteur Gaudemard sur les évaluations dans l'enseignement bilingue publique français/langue régionale,

- les conclusions du Bulletin Officiel de l'Éducation Nationale (N°33 du 13.9.2001) quant - à l'enseignement bilingue publique français- langue régionale à parité horaire,

- le taux de réussite des bilingues français-langue-régionale au bac (toujours compris entre 92% et 100% selon les années et les filières)

- et enfin, le nombre de mentions accordées aux élèves bilingues français-langue-régionales de terminale sur les dernières années .

Cette récente étude du Ministère permet, comme d'autres l'ont fait, de mettre en relief le taux de réussite par rapport au niveau socio-économique des parents. Son originalité réside dans la pondération des résultats en fonction du degré de sélection/élimination de la seconde à la terminale, des élèves présentés au bac par l'établissement. On trouve, en effet, des lycées élitistes dont la pertinence pédagogique ne peut être évaluée par le seul pourcentage de réussite au baccalauréat si la mise à l'écart d'élèves susceptibles de ternir les performances y est systématiquement pratiquée.

La méthodologie relevée par un grand quotidien français* (sur les lycées dont les effectifs en terminale dépassent les 50 élèves) prend en compte:

- pour les 1/3, le taux de réussite au BAC,

- pour les 1/3, le différentiel de pourcentage de réussite par rapport aux attentes relatives au niveau socio-économique

- et pour 1/3 la sélection opérée ou non .

Les résultats sont édifiants: sur les 1930 lycées de France et de Navrarre, l'unique lycée Diwan, situé à Carhaix se classe second! En effet, au 99% de réussite au BAC en 2009, la pondération à joué en faveur de cet établissement (plus de la moitié des lycéens de l'établissement Diwan de Carhaix sont boursiers. De plusil n'y pas d'élimination des élèves à Diwan. La filière accueille tous les élèves au cours du cursus pourvu bien sûr, que l'élève ait acquis un niveau requis de breton pour suivre les cours grâce à une scolarisation en bilingue français-breton ou à Diwan depuis la maternelle).

Malgré toutes les précautions prises et les pondérations, il faut, en toute rigueur, prendre les résultats avec prudence. Les écarts sont peut-être très faibles, par exemple, entre le premier établissement et le vingtième. L'intérêt que portent les parents à une certaine démarche pédagogique peut entrer en ligne de compte, là-bas comme ailleurs.....

On ne peut pas, toutefois, justifier ce classement exemplaire par des conditions d'accueil particulièrement confortables quand on connaît les difficultés que rencontrent les établissements Diwan (dont le lycée) pour trouver les financements, l'espace, les locaux, le matériel et l'éloignement du lieu de résidence, etc.

Alors, quel est donc l'élément qui fait la différence? Qu'est-ce qui permet à des élèves déjà reconnus comme plus autonomes et créatifs que la moyenne selon les linguistes, d'obtenir aussi de meilleurs résultats scolaires et un bagage plus efficient pour entrer dans la vie? Quoi sinon une éducation bilingue?

Loin d'être un handicap, comme on le croit encore trop souvent en France, l'immersion en breton qu'offre Diwan a bel et bien été profitable à ces petits. C'est une véritable réussite pédagogique pour Diwan que vient confirmer ce classement.

Qu'en est-il, dans cette étude, des enfants issus de filières bilingues (français/langue régionale) à parité horaire?

Si l'on connaît le résultat au bac des bilingues par rapport à leurs petits camarades monolingues au sein d'un même établissement ou par rapport au pourcentage académique, et c'est, en moyenne, tout-à-fait à l'avantage des bilingues (toujours entre 90% et 100% de réussite), il est à noté qu'aucun établissement n'accueille que des classes bilingues. Or, l'analyse conduite par le Ministère prend comme référence un lycée dans sa totalité (élèves monolingues et bilingues). On notera toutefois que l'académie de Rennes se place en tête des académies, année après année. Les enfants de Diwan ou bilingues à parité horaire font, en tout cas, partie de ceux qui tirent le résultat vers le haut.

* Le Figaro

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